L’écriture comme thérapie…brisée !

L’écriture comme thérapie, brisée !

J’ai tellement perdu la main que je ne sais pas par où commencer.

J’ai renoué avec l’écriture aujourd’hui, à 10h22 précises,

Je suis brisée, littéralement, comme tous les sujets qui se présentaient à moi me faisaient peur, j’ai décidé de vous raconter comment, une fois de plus je me suis faite cambrioler, je crois sérieusement qu’il y a un psychopathe dans ce quartier qui me file.

Il y a quelques mois ou plus d’une année je ne sais plus trop, je vous racontais sur mon premier blog l’histoire d’un voleur qui avait arraché mon cœur en me volant mon appareil photo, sans compter ma première télé achetée avec mes premiers gains, et une boîte remplie de pièces de monnaie, et, tenez-vous bien, des préservatifs, beaucoup en plus.

L’eau a coulé sur les ponts, j’ai pu avoir un autre appareil bien plus performant que le 1er, une télé offerte par un boudchou vraiment trop gentil, en fait gentille 😊

Après un sentiment d’avoir fait le tour, un étouffement qui ne me disait plus son nom, j’ai décidé de déménagé, j’ai trouvé un joli coin sympa non loin de là où j’étais, l’emplacement était bon, les critères me convenaient très bien.

Je vous épargne les détails de customisation et tout le tralala. Je vis seule, j’ai besoin d’être dans un coin qui me fait sentir en sécurité, ça été le tiercé gagnant avec ce nouveau chez moi.

3 semaines que j’ai déménagé, j’ai reçu en vacances une amie pour 1 semaine, un séjour qui s’est bien déroulé, marqué de fous rires, de causettes tard la nuit et de confidences, même si la fille là aime trop me persécuter.

Sourire elle s’appelle, est rentrée à cause d’un problème doctoral le mardi 22 septembre, Mamoue est donc restée seule dans sa jolie maison 🙂

Cette gentille boudchou avait prévu pour nous deux une belle escapade au bord de la mer vers le Bas Kouilou pour savourer les mabokés de la première table, ensuite j’avais un spectacle de slam (le 1er s’il vous plait de la saison) à assister, un samedi rempli comme je les aime.

Donc le vendredi je rentre, je fais ma première lessive (depuis mon déménagement), rien de grave, 2 robes, 2 débardeurs qu’on aime appeler cache cœur et 6 slips, rires.

J’écoute la musique, ménage à fond et là emportée par le sommeil à 22h30, je m’assoupie sur mon canapé moelleux qui me fait souvent oublier qu’à la fin du mois, j’ai des factures à payer.

01h30 je sursaute, normal je n’ai pas encore mis de rideau et je vérifie ma porte, réflexe de célibataire, avant de me jeter corps et âme dans mon lit, qui disons-le n’est pas encore si douillet que ça, soit ce n’est pas la question !

Bon là je vais être sérieuse parce que se réveiller nue et se rendre compte que sa maison est ouverte ça n’a rien de drôle

Il est 02h25 par là quand un bruit me réveille, je veux me rendormir la porte du salon grince comme si quelqu’un venait juste de sortir,

Je sursaute (oui j’ai sursauté deux fois la même nuit) et je cours au salon, j’ai un frisson qui traverse tout mon corps, en même temps être nue ça permet au frisson de bien nous traverser.

Premier réflexe, mon Lenovo Yoga (oui ça me faisait un genre de le présenter comme ça), mais honnêtement ça ne me fait pas rire, même pas un peu.

Je ne vais pas tergiverser et surtout je vous épargne les détails traumatisants de cet humain sans scrupule qui a non seulement pénétré mon sanctuaire mais aussi mon autre sanctuaire (ma chambre) pendant que j’y étais dans un très profond sommeil pour y prendre tout ce qu’il voulait.

Quand je m’en suis aperçue j’avais la chair de poule, des céphalées et surtout un tel sentiment de vulnérabilité que j’ai bravé le couvre-feu en sortant de chez moi à 03h pour aller dormir ailleurs, dans un endroit qui me semblait plus safe.

Détails après détails que j’épargne encore, je me suis rendue à la police le lendemain à 08heures

Pourquoi ?

En sachant pertinemment qu’ils ne font 3 fois rien

Je dirai de manière très objective et honnête face à moi-même.

Pour avoir le sentiment de m’être battue, d’avoir fait quelque chose, d’avoir cherché, il m’était insupportable de réaliser que j’avais été abusée de la sorte sans qu’un seul petit doigt ne soit levé.

Résultat des frais : du temps perdu à la police, une perte de mon carburant (aller-retour de la police) et un beau billet de 5 000 pour les frais de, tenez-vous bien, de constatation.

Faits étalés

 

Je me sens brisée et mise à nue

Je me sens abusée et en insécurité

Tout le monde m’a répétée que c’est normal que je sois une cible, je vis seule et je n’ai pas de mari, ah bon ????

En réalité, je ne saurai décrire ce que je ressens, je suis partagée entre le gout amer de la vie et l’envie de tout oublier pour aller de l’avant,

Je ne peux m’empêcher de me demander ce qui donne naissance à ce genre de monstres sociaux

Je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si je m’étais réveillée avec un inconnu dans ma chambre

Je suis brisée, cassée, abasourdie.

Beaucoup de projets envolés, beaucoup de souvenirs balayés

Le travail de toute une vie, les souvenirs d’une existence

Des moments qui ne pourront plus jamais être, et des sourires qui ont disparu à jamais.

Des morts que je ne pourrai pas ressusciter et des vivants qui ont tourné le dos à ma personne

Des complicités envolées en fumée depuis belle lurette contre des croissances terminées il y a des siècles.

Face à tout ceci,

Je ne peux que me dire

Réserve-toi le droit de baisser les armes, tu n’es qu’un humain.

1 Comment
  • Ariel
    novembre 10, 2020

    J’ai découvert ton blog via Benja (Congolites).Si je ne me trompe, tu dois être l’amie dont elle parle dans « Traits d’une relation d’amitié épanouie ».

    Je suis sincèrement peiné par cette situation troublante et malheureuse que tu as vécue. Cependant, tu l’a raconte si bien qu’on n’oublie presque la gravité.

    Force et courage à toi, tu vas te relever, comme tu as toujours su le faire!

    Amitiés

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